Campagne lancée par Climat / Zéro Fossile / Toulon et environs sur Greenvoice

Pour accéder directement à Greenvoice pour lire et éventuellement signer la pétition Cliquer ICI.

Texte de la pétition

La direction des ports de la Chambre de commerce et d’industrie du Var promet 100 escales de bateaux de croisières supplémentaires dans la rade de Toulon en 2023. Nous, citoyens de la rade, disons NON à cette hérésie environnementale. A la suite des habitants de Marseille et d’Ajaccio, nous entrons en lutte contre ces paquebots méga polluants.

A quai, un tel mastodonte émet autant de dioxyde d’azote et de particules fines que 30.000 voitures roulant à 30 km/heure et autant d’oxyde de soufre que plusieurs millions de voitures diesel. Il consomme 8 à 10 fois plus de carburant qu’un ferry. Autoriser 100 de ces paquebots géants à faire escale équivaut à rajouter 800 à 1.000 escales de ferry aux 1.200 déjà programmées à Toulon. Mais cette fois à La Seyne-sur-Mer. Sur un quai qui n’est même pas électrifié.

Le centre de Toulon et les quartiers adjacents au port sont déjà asphyxiés par les ferries et le flux des véhicules embarquant et débarquant. Un objet laissé sur le balcon s’y recouvre de suie en 24h. Les particules que contiennent les fumées sont responsables de maladies respiratoires. Nous ne pouvons pas laisser cette situation empirer ni s’étendre à La Seyne-sur-Mer.

Les citoyens seront bientôt soumis à une zone à faible émission (ZFE) en ville. Mais quel sens cela a-t-il si, juste à côté, la pollution explose ?

L’électrification des quais, entreprise par la municipalité après des années de réclamations, ne résoudra pas tout, loin s’en faut : les navires trop anciens ne sont pas équipés pour se brancher – mais le port les accueille quand même – et les ferries, en été surtout, font une escale à la fois trop courte et trop énergivore pour pouvoir couper les machines.

Il y a urgence : depuis ce printemps, l’armateur MSC a ouvert une tête de ligne au môle d’armement de la Seyne, c’est-à-dire que les passagers y embarqueront et débarqueront 26 fois dans la saison.

En mer comme à quai, c’est toute la Méditerranée qui est mise en danger par les rejets de ces véritables villes flottantes. Selon l’ONG Transport et Environnement, les 203 paquebots qui ont sillonné les espaces maritimes européens en 2017 sont responsables de l’émission de plus de 10 millions de tonnes de dioxyde de carbone. Pire : cette flotte a rejeté 20 fois plus d’oxyde de soufre que les 260 millions de voitures qui circulent sur les routes européennes.

De plus, ces paquebots utilisent des scrubbers : systèmes qui lavent les fumées en rejetant à la merdes millions de litres d’eau de lavage polluée qui, ajoutée aux eaux usées des activités à bord et aux retombées de fumée qui gardent une partie de leur toxicité, provoque le réchauffement et l’acidification des mers et océans, l’accélération du réchauffement climatique et la mort des écosystèmes marins.

Cerise sur le gâteau : si elles sont une source indéniable de pollution, les croisières n’ont que de maigres retombées sur l’économie locale. Les repas sont servis à bord, une bonne partie des touristes ne débarque pas (30 à 70 % selon l’élu de Marseille délégué à l’économie). Maigres, sauf peut-être pour le concessionnaire des ports qui espère augmenter de 10% les 11 millions d’euros de son chiffre d’affaire. Nous n’entendons lui sacrifier ni notre cadre de vie ni notre santé.

La Méditerranée, son environnement et ses habitants doivent être préservés. Bornes électrifiées ou pas, que ce soit à La Seyne ou à Toulon, les paquebots de croisières, nous n’en voulons pas.

Pour une rade vivable, pour un environnement préservé et pour la santé de tous, signez et faites signer la pétition, rejoignez la campagne Stop Croisière grande rade de Toulon.

Plus d’infos sur https://stop-croisieres.org/

Contact : zerofossiletoulon@lilo.org

Destinataires :

Monsieur Lionel MOSNIER, Commandant du port de Toulon

Madame Christine ROSSO, Directrice des ports de la Chambre de commerce et d’industrie du Var

Jean-Pierre Giran, Président du Conseil de la métropole TPM

Jean-Louis MASSON, Président du Conseil départemental du Var 

Renaud Muselier, Président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur

Sébastien FOREST, Directeur régional de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Provence-Alpes-Côte d’Azur

Christophe BÉCHU, Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires

Agnès Pannier-Runacher, Ministre de la Transition énergétique